Le vent faible

Tricat 23.5 dans la pétoleSe déhaler au grès des faibles risées en cherchant le bon réglage qui vous fera gagner un quart de demi-nœud est un jeu passionnant pour les plus patients. D'autres, y verront un bateau qui n'avance pas, avec l'obligation de mettre le moteur pour arriver avant la fermeture des portes du port.

Bref, selon la philosophie du skipper, la motivation de l'équipage, ou les obligations du moment, le vent faible est adoré ou détesté.

Nous allons essayer grâce à ces quelques lignes de vous aider à profiter de ces légers souffles pour faire avancer au mieux votre bateau.

La vitesse

Dans ces conditions, la vitesse du bateau est fragile. Chaque faux pas fera chuter votre vitesse, il faut chercher constamment à conserver cette vitesse. Et pour être plus précis, il faut se concentrer pour ne pas perdre sa vitesse.

Prendre de la vitesse

Pour lancer le bateau et gagner en vitesse quelques astuces sont bonnes à prendre :

  • Mettre du poids à l'avant
    • Annexe ou équipage sur le trampoline avant.
    • ...
  • Limiter le fardage.
    • Eviter de rester debout si cela n'est pas nécessaire (surtout prés des voiles).
    • Ne pas laisser le gennaker en place s'il ne sert pas.
    • ...

Sur un trimaran, on peut jouer la contre gite en positionnant l'équipage sur le flotteur ou trampoline au vent.

Conserver sa vitesse

Pour garder sa vitesse, quelques points faciles à mettre en oeuvre :

  • Limiter les mouvements de barre.
    • au barreur d'être attentif.
    • avec un pilote, il est souvent possible de régler sa réactivité, c'est à dire sa vitesse à aller d'un côté à l'autre mais également sa capacité à réagir vite à un changement de cap. Si ce paramètre est disponible le baisser.
  • Limiter les déplacements à bord
    • Chaque déplacement va changer l'assiette du bateau et faire perdre de la vitesse.

Faire du prés

Par petit temps, avant de faire du cap, il faut commencer par prendre de la vitesse afin que le plan antidérive fonctionne puis ensuite prendre le bon cap. En effet, les plans antidérives, surtout les ailerons, ont besoin d'un minimum de vitesse pour être efficaces et limiter la dérive.

  • Se mettre au prés bon plein.
  • Prendre un maximum de vitesse.
  • Prendre doucement le cap tout en conservant la vitesse obtenue.
  • Privilégier la vitesse au cap.

Faire du portant

Comme pour le prés, avant de choisir le cap le plus abattu, A la recherche du vent il  est nécessaire de prendre de la vitesse au grand largue.

  • Se mettre grand largue.
  • Prendre un maximum de vitesse.
  • Prendre doucement le cap tout en conservant la vitesse obtenue.

Le spi doit être assez tendu à l'amure et au point de drisse pour présenter un maximum de surface projetée.

Astuce En solo, sous spi, il est plus intèressant d'être sous pilote et de se concentrer sur le réglage du spi.

Réglage des voiles

Quel que soit l'allure, les voiles doivent respirer, c'est à dire qu'elles ne doivent pas être ni trop bordées, ni trop étarquées. Dans ces conditions de réglage, on voit souvent des plis sur le guindant. Si dans les autres conditions de vent les plis sont souvent signe de mauvais réglages, dans le petit temps ces plis donnent du volume à la voile et donc de la puissance au bateau. Tous les bouts doivent être tendus au minimum. Pour les écoutes de foc, génois ou spi si vous en avez la possibilité, remplacez les écoutes habituelles par des écoutes légères. Le poids des écoutes peut empêcher une voile de porter et prendre le vent correctement.

Au prés

Foc

Chariot GV trimaran de sportDrisse tendue au minimum, quelques plis  le long du guidant apparaissent sur les voiles à enrouleur ou sur étais creux. Pour les voiles à mousquetons, il y a des légères poches entre chaque mousqueton.
Ecoute bordée légèrement pour être à la limite du faseyement. Le foc peut parfois être légèrement à contre le long du guindant de temps en temps si il y a un peu de houle ou de clapot.
Chariot assez avancé. Il faut fermer un peu la chute mais pas complétement.
Nerf de chute ou bordure doivent être relâchés complétement.

Grand voile

Drisse tendue au minimum, quelques plis ou poches le long du guidant apparaissent pour les voiles endraillées. Pour les voiles à coulisseaux ou chariots, il y a des légères poches entre chaque point de fixation.
Ecoute tendue un minimum pour garder une chute rectiligne. Attention de ne pas fermer la chute avec une tension trop importante. Parfois, le poids de la bôme suffit à fermer la chute.
Chariot grand voile Selon les performances de votre bateau au prés, le braquage (angle de la GV par rapport au sens d'avancement du bateau) sera plus au moins prononcé. Sur les modèles légers, rapides et/ou qui remontent au vent, on aura tendance à le remonter au vent. Sur les autres modèles qui ont plus de mal à remonter au vent ou qui sont moins rapides, le chariot sera au centre pour conserver de la puissance. Il ne faudra pas remonter trop le chariot, la bôme ne doit aller plus haut que parallèle au sens de la marche du bateau sous risque de freiner le bateau.
Bordure Creux assez léger. Il faut un peu de puissance pour démarrer et de la finesse pour conserver la vitesse.
Nerf de chute ou bordure doivent être relâchés complétement.

Au travers

Selon la forme, la surface de de vos voiles, la vitesse du vent et les compétences de l'équipage, entre le spi asymétrique ou le gennaker le choix sera assez personnel.

Spi/Gennaker

Réglages en sérieDrisse tendue au maximum pour donner un maximum de surface projetée au vent.
Ecoute gennaker bordées légèrement pour avoir le guindant limite à contre.
Ecoute spi bordée légèrement pour avoir l'épaulement du spi qui se referme de temps en temps.
Amure tendu pour donner un maximum de surface projetée.

Si le vent est capricieux, et que vous ne voulez (pouvez) pas régler le spi continuellement, il est préférable qu'il soit surbordé. Un spi qui se met à contre ralenti plus un bateau qu'un spi surbordé.

Foc

Drisse tendue au minimum, quelques plis  le long du guidant apparaissent sur les voiles à enrouleur ou sur étais creux. Pour les voiles à mousquetons, il y a des légères poches entre chaque mousqueton.
Ecoute bordées légèrement pour avoir le guindant limite à contre. Si vous le pouvez, il est conseillé d'écarter le point de tire soit avec un barber-hauler soit en installant une seconde écoute qui passe par la poulie de spi.
Chariot position milieu pour pouvoir ouvrir un peu le foc, très reculé si vous utilisé un barber-hauler.
Nerf de chute ou de bordure doivent être relâchés complétement.

Grand voile

Drisse tendue un minimum ; il est acceptable d'avoir quelques plis le long du guindant qui donne du creux à la voile.
Ecoute  tendue un minimum pour limiter le faseyement.
Chariot le descendre au vent. Il se peut que la voile soit très légèrement à contre le long du guindant.
Bordure Creux important pour donner de la puissance.
Nerf de chute ou de bordure doivent être relâchés complétement.

Au portant

L'utilisation du spi et du foc en même temps peut parfois être intéressant mais généralement le foc dévente le spi et trouver les bons réglages demande beaucoup d'attention.

Spi asymétrique

Drisse tendue au maximum pour donner un maximum de surface projetée au vent.
Ecoute bordée légèrement pour avoir l'épaulement du spi qui se referme de temps en temps.
Amure tendu pour donner un maximum de surface projetée

Si le vent est capricieux, et que vous ne voulez (pouvez) pas régler le spi continuellement, il est préférable qu'il soit surbordé. Un spi qui se met à contre ralenti plus un bateau qu'un spi surbordé.

Foc

Drisse tendue au minimum, quelques plis  le long du guidant apparaissent sur les voiles à enrouleur ou sur étais creux. Pour les voiles à mousquetons, il y a des légères poches entre chaque mousqueton.
Ecoute bordée légèrement pour avoir le guindant limite à contre. Si vous le pouvez, il est conseillé d'écarter le point de tire soit avec un barber-hauler soit en installant une seconde écoute qui passe par la poulie de spi.
Chariot position milieu pour pouvoir ouvrir un peu le foc, très reculé si vous utilisé un barber-hauler.
Nerf de chute ou de bordure doivent être relâchés complétement.

Grand voile

Drisse tendue un minimum ; il est acceptable d'avoir quelques plis le long du guindant qui donne du creux à la voile.
Ecoute  tendue un minimum pour limiter le faseyement.
Chariot le descendre au vent. Il se peut que la voile soit très légèrement à contre le long du guindant.
Bordure Creux important pour donner de la puissance.
Nerf de chute ou de bordure doivent être relâchés complétement.

 

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